"Ce dont j'ai besoin, ce n'est pas de temps, c'est d'une deadline." Duke Ellington.
Il y a un truc qui est pire que la panne d’inspiration, c’est de savoir sur quoi écrire mais ne pas en avoir envie.
Parce que la flamme s’est éteinte.
Parce qu’on a déjà poncé le sujet jusqu’à la moelle.
Parce que “m3rde, j’ai envie de passer à autre chose.”
C’est ce qui arrive quand on suit les conseils de marketeurs qui régurgitent des infos théoriques sans les avoir digérées.
L’info, ici, c’est celle qui dit qu’il faut se spécialiser pour réussir.
Oui, c’est vrai si vous avez une entreprise qui vend un produit. Mais c’est faux si vous êtes un créateur.
Rien ne ressemble plus à un resto qu’à un autre resto. C’est pourquoi l’un se spécialise dans la disquette ornée de sauce tomate et de mozza' et l’autre dans la boule de riz collant décorée d’un bout de poisson cru.
Mais rien n’est aussi différent d’un humain qu’un autre humain.
Là où une entreprise doit utiliser des techniques de branding pour donner l’impression qu’elle est unique, un créateur doit juste s’exprimer pour réaliser qu’il l’est.
Quand je voulais à tout prix prouver que j’étais compétent, je parlais d’un sujet uniquement. Ultra précis. Genre le copywriting en marketing direct.
Au bout de 6 mois j’étais cramé.
Plus d’inspiration.
Ras-le-bol de ma spécialisation.
Et puis un jour je suis tombé sur un tweet d'un type qui s'appelle Dan Koe. Il expliquait qu'on ne crée pas une marque personnelle comme on crée une marque d'entreprise. Qu'un créateur n'est pas un produit. Il a révolutionné ma façon de créer du contenu.
Un créateur joue à long-terme.
De là, deux choses:
Sur la durée, vous êtes forcément unique. Notre information génétique est unique. On est une manifestation unique dans l’histoire de l’humanité. Bref, vous avez compris.
La seule façon de résister au temps, c’est de rester inspiré. Pour ça on doit puiser dans plusieurs sources, pas une seule.
En plus, personne ne se fait un avis sur vous en lisant un seul de vos textes, mais sur l’ensemble de votre production sur 6 mois minimum.
Définissez 3 sujets principaux.
Le 1er, c’est une compétence dans laquelle vous voulez exceller.
Elle doit être large. Le but est de développer une audience, des relations, des collaborations.
Le copywriting d’emails pour e-commerces actifs dans le domaine du sport, c’est une offre, ce n’est pas une compétence. Même le copywriting c’est une compétence trop précise. Donc soit l’écriture au sens large (ou l’écriture en ligne), soit le marketing digital, par exemple.
Vous approchez cette compétence à la manière d’un artiste (créer pour le plaisir de créer) et un artisan (créer du fonctionnel, qui puisse se vendre). C’est une compétence que vous kiffez et qui rapporte - donc qui a trait aux marchés éternels de l’argent, des relations ou de la santé (physique ou mentale.)
Le 2e, c’est un sujet qui pique votre curiosité, sur lequel vous pourriez parler pendant des heures. Par exemple: le tennis, les voyages, l’histoire, les ornithorynques. Vous êtes libre. Paradoxalement je trouve que c’est le plus difficile à définir
Le 3e, c’est quelque chose qui touche à la psychologie, à la philosophie, au développement personnel, à la spiritualité. Quand vous créez tous les jours, quand vous cherchez à atteindre l’excellence, vous changez, vous vous transformez. Lire sur ces sujets vous aide à trouver les bons mots pour comprendre et partager ces changements avec vos lecteurs, ce qui renforce les liens.
Fondamentaux, inspirations et sous-thèmes.
Pour chaque thème, créez une sorte de mini guide sur les fondamentaux. Parce que pour jouer à un jeu, il faut en comprendre les règles. Et pour s’amuser, il faut maîtriser quelques techniques.
Ensuite, ajoutez 5 sources d’inspiration et 5 sous-thèmes au minimum.
Exemple pour l’écriture.
Sources d’inspiration: Ernest Hemingway, Cole Schafer, Nicolas Cole, Frédéric Beigbeder, Chuck Palahniuk, Joan Didion.
Sous-thèmes:
Copywriting
Storytelling
Créativité
Pratique
Littérature
Cinéma (scénarios)
Listez une série de questions.
Les gens lisent pour résoudre des problèmes. Alors on écrit pour ça aussi.
En littérature c’est pareil: on lit des romans d’amour pour éprouver des frissons qu’on n’a jamais vécu ou qu’on a déjà vécu mais qu’on ne retrouve plus. Alors l’écrivain écrit pour ça.
Notez une série de questions sous chaque sous-thème.
Copywriting: comment écrire une page de vente ? Quels biais psychologiques utiliser pour convaincre ? Quels copywriters suivre ? Comment se former ? Etc.
Storytelling: comment raconter une histoire ? Comment trouver des histoires à raconter ? Est-ce que les histoires vendent ? Pourquoi on se raconte autant d’histoires ? Etc.
Créativité: comment avoir une idée ? Comment ne jamais manquer d’inspiration ? Etc.
Etc.
Lisez, expérimentez, répondez aux questions de vos 3 thématiques.
Faites-le durant 6 mois minimum. Si vous n’avez pas créé quelque chose d’unique, si l’inspiration vous a quitté ou si vous n’avez pas gagné 1 000 nouveaux lecteurs par mois, j’arrête d’écrire.
Loris
P.S. - Ce qui vous rend unique, c'est votre profil génétique. Mais je ne vois pas trop comment l'utiliser en création de contenu.
Heureusement il y a un autre truc qui vous rend unique: vos histoires. Sur ça, je peux vous aider.
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